Je me souviens quand ce morceau jouait à la radio, je m'en souviens précisément, au sous-sol, à l'ordinateur, je laissais la radio fredonner et cracher les mots, je n'avais pas l'oreille analytique que j'ai aujourd'hui, je ne pensais pas aux rimes, à la rythmique, je trouvais ça juste bon, je ne me reconnaissais pas trop dans Eminem, un rapper ? un rapper n'avait rien à voir avec l'adolescent timoré que j'étais, mais je le respectais, son talent était évident, et j'aimais cette chanson car Dido y amenait une douce touche, et la pluie, la pluie si belle, elle rendait cette chanson vraie. Aujourd'hui j'écoute, et ça fait du bien. Un prodige qui est aimé, c'est rare. Il est des domaines où le talent est respecté. J'aime aussi cette chanson, car elle montre un Eminem plus pur, plus jeune, il n'est pas aigri comme sur son album Kamikaze (que j'écoute assez souvent), virtuose mais violent comme un missile.
À l'époque, je n'aspirais même pas à devenir poète ; aujourd'hui, j'en suis un, et je réalise comme le rap, parfois, le bon rap j'entends, est une poésie qui infiltre l'air s'y déplie et rayonne dans tous les plans de l'espace.
Jadis, j'avais fait l'acquisition du disque compact de cet album, mais j'en vois le vidéoclip pour la première fois aujourd'hui! J'écoutais parfois aussi Dubmatique. Le rap est un pays que jai peu visité. Merci de la (re) découverte!
RépondreSupprimerBel achat! Le vidéoclip est nouveau pour moi aussi. J'ai failli ajouter ici la version sans vidéo, avec lyrics plutôt, pour recréer plus fidèlement l'expérience d'autrefois.
RépondreSupprimerAst'heure, parole sacrilège peut-être, j'aime presque plus le rap (d'Eminem, sommité des rappers) que la poésie. J'exagère, mais je suis épaté que le rap, cette presque-poésie, attire autant l'oreille, et que la poésie attire si peu l'oeil, du moins seulement l'oeil amoureux des lettres. Ça me titille et me motive. Des plans pour que je me lance dans le rap ! J'avais proposé un duo à Christian ; m'a jamais répondu et je présume que ça l'a mis en beau joual vert.
Oh, comme j'aurais aimé voir ce duo avec Mistral! Sinon, le slam, tu avais tenté?
RépondreSupprimerJe lui avais dit que je prendrais le nom d'artiste Chief Desire (sonnet 10 de Shakespeare, 8e vers). J'avais même écrit un rap que je lui avais fait lire.
RépondreSupprimerLe slam... J'espère que David Goudreault ne lit pas mon blogue. Je m'en suis farci plein les oreilles durant les soirées de poésie. Je n'aime pas cela. Genre pas abouti. Je trouve que c'est un sous-produit poétique, une farce, de la facilité crasse. Il y a bien seulement dans la bouche de Goudreault que ça sonne bien!
Je trouve que c'est un entre-deux weird. Pas aussi riche et profond que la poésie. Du point de vue du texte, c'est semblable au rap, mais le rap est incomplet sans un soutien musical. Donc je trouve que c'est une tentative poétique à laquelle il manque quelque chose, un élan incomplet. J'essaie pas de théoriser, là. Simple traduction de mon ressenti.