jeudi 3 octobre 2024

L'impératrice Swift à l'assaut des brutes



En faisant une petite recherche sur la noble, rayonnante et presque-intimidante-tant-elle-est-belle-et-talentueuse Taylor Swift – j'aime bien sa chanson Shake It Off, qui me revient en mémoire aujourd'hui (la chanson par excellence contre les haters, n'est-ce pas ?) – je suis tombé sur ce propos de Robert Charlebois. Cré Robert, ça m'a fait rire !

« J'aime la poétesse, j'aime la chanteuse. Elle m'imite depuis qu'elle est sortie de la maternelle. J'ai refait mes bandes, elle refait ses bandes, je fais un album double, personne n'en parle, elle fait un album double, [...] je fais du folklore, elle fait du folklore, je fais du country, elle fait du country... Elle fait tout comme moi, c'est juste ici que ça se gâte un peu (au sujet de son visage) »

Variations atmosphériques au café




Ahem, hum, j'me demande encore comment je pourrais pousser un chant littéraire au moyen d'une langue rafraîchissante, empruntant au panache classique et pourtant hypnotisante ; une langue qui serait une science inclinant au frisson, l'ensorcelante fusion de la clarté et de l'opacité. Ce blogue, où je pourrais parler de n'importe quoi vraiment, est, ou pourrait être, ou ne devrait-il pas être ? l'endroit où je manipule, développe et fait émerger cette pousse linguistique, cette langue qui bouscule en souriant. C'est pas que dans mes livres, sapristoche fantoche ! que je dois ouvrir les valves de l'émotion et orchestrer des tensions neuves. Tentons, essayons, les récits journalistiques me laissent sec et sur ma faim. De marbre, ma foi. Let's go !

Donc, ce café, ce petit café qui m'est pleinement familier, héhé. Ce lieu d'émerveillement et de médisances. Savez-vous comment on crée le matcha ? Il faut un petit fouet en bambou, du snobisme ce n'est pas, un geste rare et superflu ce n'est pas, c'est juste que pour faire du matcha, les particules de la fine poudre moulue doivent se disperser suivant une turbulence induite : les fines tiges de bambou du chasen, avec leurs vibrations, permettent aux particules de se disperser correctement dans le liquide. Ces vibrations, j'adore ; les vibes que j'aime moins sont autres. Lessivées et acides, certaines essaient de vous en faire baver. Entouéka. Je ne mange pas de cette brioche-là, moi, je ne suis que le client. Aspirant à son espace de candeur approximative, sa bulle salutaire, sa parenthèse irradiant comme une aura.

Quoi qu'il en soit, il fallait que quelque chose de bien, de bon, de bien bon émerge de cet endroit aujourd'hui. Et c'est ce qui s'est passé. Rééquilibrage. Premier truc qui a pincé, bon, j'intuitionne, je sais pas, je suis pas neuroscientifique (encore !), je dirais que le premier truc qui a pincé mon cortex préfrontal et mon cortex cingulaire antérieur, qui leur a signalé une nouveauté, c'était la présence de plein de gens ! Quoi, plein de gens ! Dans mon café ! Qui êtes-vous ! Un événement privé ! Ma foi ! C'est ça ! Est-ce ça ? J'entre... Plein de belles personnes. Mais des clients réguliers aussi. Bon. On m'explique qu'il y a eu une projection. Des films d'animation.

Et la fille du propriétaire était là. Il m'a montré, plus tard, sur YouTube, la vidéo pour laquelle elle s'est qualifiée pour un festival, si j'ai bien compris.

mardi 1 octobre 2024

Le chant des sorcières II

Elles m'offrent la chance, j'oserais dire qu'elles ne me laissent pas le choix. Je préparais le texte précédent quand j'ai ouï un autre chant, pour amener ça comme ça. Je n'ai eu qu'à harmoniser les titres des deux billets.

Les chuchotements, au café, sont parfois des poignards perfides. Heureusement que j'ai mon armure millénaire. Sinon, un ami avait déjà judicieusement souligné ceci : les chiens aboient, la caravane passe.

Oh, dear, pas vrai, pas vrai ?
Dis, qu'on n'aime pas c'qu'il écrit ?
Damn right, que c'est vrai,
Qu'on n'aime pas ce qu'il écrit !
Il fait toutes sortes de métaphores
Compliquées que seul lui comprend.
Cela ne peut que susciter le dégoût, non ?
Oh, dear, pas vrai, pas vrai ?
Qu'on n'aime pas c'qu'il écrit ?
Damn right, que c'est vrai,
Qu'on n'aime pas ce qu'il écrit !
Pourquoi le mentionne-t-on, alors ?
Pourquoi parle-t-on dans son dos ?

Toi et moi, pas vrai, pas vrai,
On aspire à écrire, non ?
Damn right, que c'est vrai,
Qu'on aspire à écrire !

Et toute la réponse était là.

Le chant des sorcières I

Célébrons l'Halloween un peu en avance avec les mots de Shakespeare.

Je désirais me laisser une note pour revenir à ces mots le soir de l'Halloween – mais au diable cette idée, car ce soir-là, je passerai l'Halloween avec mon garçon, et je ne vais certainement pas perdre mon temps sur mon blogue.

Voilà donc le chant des sorcières ! Je suis heureux de vous présenter ce texte, magnifiquement ludique, aux mots qui bondissent – extrait de Macbeth :

Double, double toil and trouble;
Fire burn and caldron bubble.
Fillet of a fenny snake,
In the caldron boil and bake;
Eye of newt and toe of frog,
Wool of bat and tongue of dog,
Adder's fork and blind-worm's sting,
Lizard's leg and howlet's wing,
For a charm of powerful trouble,
Like a hell-broth boil and bubble.

Double, double toil and trouble;
Fire burn and caldron bubble.
Cool it with a baboon's blood,
Then the charm is firm and good.

lundi 30 septembre 2024

Sous-titre de ce blogue !

Blogue littéraire (et un peu geek ?) de Guillaume C. Lajeunesse.

Aussi bien assumer. Nouveau sous-titre : Blogue littéraire et geek.

Réflexion à brûle-pourpoint sur Shakespeare et la traduction littéraire

Petite réflexion que j'ai écrite ailleurs, mais qui trouve sa place ici :

Je trouve que Shakespeare est très mal « desservi » dans les différentes traductions des sonnets : on a balancé la métrique, on a balancé la forme, on a balancé l'émotion, et on prête à Shakespeare, par un contresens culturel étonnant, une sorte de snobisme qu'il n'avait pas. Il avait du talent, mais c'était écrit avec une grande simplicité ; beaucoup de pureté, et d'amour. Et je reviens sur la métrique, etc. : c'est complètement dénaturer un sonnet si l'on écrit autre chose qu'un sonnet. Il y a une alchimie précieuse qui découle du sonnet. Si l'on écrit sans cette forme, on n'écrit rien, on écrit quelque chose à côté !

J'aimerais ça faire quelque chose pour l'itinérance : mais qui n'aimerait pas ?

Cette chronique de Maka Kotto est crève-cœur.

J'aime beaucoup la phrase qui la conclut : « L’itinérance n’est pas une fatalité, mais un test pour notre humanité. »