samedi 2 décembre 2023

Épiphanie scientifique nocturne

Cette nuit, m'éveillant comme on le fait parfois de fugaces instants, dans l'un de ces espace-temps fragiles comme du papier de soie, les yeux momentanément assiégés par la lumière de la salle de bain, mon inconscient, c'est certainement mon inconscient qui m'a fait songer à pareille chose, mon inconscient m'a fait penser : Ça a détruit de fausses informations dans mon système limbique.

J'ai écrit de petits contes particulièrement satisfaisants sur la nature de l'être humain, sur l'importance de se retrouver, et ça m'a révélé la pertinence de s'écouter soi-même, et l'absurdité de vouloir à tout prix suivre le chemin-tout-tracé-d'avance d'autrui.

Quelle pensée. Le système quoi, déjà ? Remontant le fil de ma mémoire jusqu'au cours bases psycho-biologiques du comportement que j'ai suivi en psychologie, j'ai pensé, avant de retourner sous les couvertures : c'est pas le système qui gère les émotions, ça ?

Le Larousse confirme : Ensemble de structures cérébrales situées dans la région médiane et profonde du cerveau, jouant un rôle majeur dans la mémoire et les émotions, de même que dans l'élaboration des comportements.

Moi qui pensais qu'on pouvait se guérir au moyen de longs romans, complexes. Ce n'est pas la longueur de l'histoire qui compte. Il suffit de renouer avec le cœur pur qu'on avait autrefois.

mercredi 29 novembre 2023

Meilleures répliques de mon fils en 2023

Il n'a que deux ans encore, présentement un peu plus de deux ans et trois quarts...

10. Gros-papa (grand-papa)

9. Gros-maman (grand-maman)

8. Les poupounes c'est des madames

7. On va aller à l'épicerie pour acheter du pain, des carottes et du papier de toilette

6. Je veux aller au [nom d'un café en particulier] avec toi

5. Prochaine station : Mont-Royal, Sherbrooke... Square-Victoria OACI (avec les lettres ! et il nomme plein d'autres stations de métro, il tripe là-dessus)

4. Passer l'aspirateur au métro Guy-Concordia (il me disait avoir un travail, alors je lui ai demandé ce que c'était)

3. Elle a préparé un p'tit kekchose beurk (quand je lui ai demandé ce que telle personne lui a préparé à manger...)

2. Papy, je veux manger tranquille (lors de son voyage en France cet été ; papy a répondu : oh, quel culot !)

1. C'est pas malin, misère de malheur ! (c'est pas malin, c'est sa mère qui dit ça ; misère de malheur, c'est de son éducatrice)

lundi 27 novembre 2023

Éric Chacour (suite)


Il parle avec une telle distinction, une si belle culture, une si grande douceur, que ça ne m'étonne pas qu'on dise retrouver dans son livre une musicalité et une poésie. Sa parole est un flot de lumière, et ce flot de lumière a emprunté le chemin du papier le temps qu'il écrive un livre, puis maintenant qu'il l'a écrit et qu'il en parle, c'est toujours ce flot, c'est toujours cette lumière, c'est toujours cette parole. Sa parole a une lumière qui, faite littérature, perdure. J'aime les êtres chez qui l'on retrouve une telle unité; chez eux, on n'a pas à distinguer l'individu de l'œuvre. Du reste, dans toute sa personne qui parle je vois un écrivain.

Ça me fait rire quand on dit : c'est un premier livre ! Comme on le dit dans la vidéo, il lui aura fallu quinze ans pour l'écrire, le sien.

dimanche 26 novembre 2023

Cet homme a tout mon respect

Éric Chacour a tout mon respect, car il ne provient pas du milieu littéraire et, malgré tout, sait briller dans cette sphère. Comme Chantal Guy l'exprime dans son article (on peut le lire ici ; c'est cet article qu'est le feu alimentant ce billet), « la littérature au Québec est beaucoup faite par les littéraires, c’est-à-dire par des gens qui ont étudié en lettres ou qui travaillent dans les domaines de l’écriture ou de l’édition. » J'apporterais toutefois une nuance au propos de Chantal Guy : on peut être un littéraire sans appartenir à la secte littéraire québécoise. Enfin, on comprend ce qu'elle veut dire. C'est un domaine où les dés sont pipés niveau mille. Qu'un prince gracieux comme lui entre dans ce domaine comme si cette barrière n'existait pas montre l'étendue de son talent. Bravo, Éric Chacour !

samedi 25 novembre 2023

La souffrance, les limites, le sens



C'est extrêmement riche : le fait d'endurer la souffrance, le fardeau qu'on accepte de porter, le sens ainsi créé, la vingtaine comme phase exploratoire, pour tester ses limites, comment les pousser à fond sans les outrepasser. J'adore ces deux cerveaux, ces deux humains, ces deux penseurs chaleureux, qui sont tellement généreux. En écoutant ce genre de choses, comment ne pas rêver de devenir brillant chercheur en psychologie ?

Je laisse cette vidéo ici, mais c'est en fait pour me rappeler de la regarder à nouveau. J'espère en capturer tous les sucs et toutes les lumières.

mardi 21 novembre 2023

lundi 20 novembre 2023

Faites le bon choix !

Cela doit faire, quoi, des années, que je réfléchis, torturé, à mes choix de vie. J'ai considérablement apaisé le processus, il y a peut-être un an, comment dire ? comment dire sans tout révéler ? j'ai apaisé le processus en réduisant l'écart entre où je suis / mes idéaux. Ça m'a aidé, ça, de même que des travaux psychologiques, consistant à consigner des stratégies existentielles, ont su le faire.

Sauf que des velléités m'ont repoussé, récemment, à la lisière de ces obsédantes réflexions des dernières années. C'était non, tout d'abord. Hier soir, en rentrant du festif décor où j'ai planché, la main à la pâte, à mon écriture, planché comme un furieux (4 500 mots environ passés sous mes doigts), j'ai décidé de suivre un itinéraire différent. Ça, les synchronicités aiment ça. Quand on brasse les cartes, qu'on laisse de la place à l'imprévu, un p'tit peu.

Nuitamment, je vogue donc à pied vers ma demeure. Je, et je suis conscient que ce n'est pas tout le monde qui fait ce genre de chose, décide d'induire un état méditatif dans ma tête. Facile, en fait, c'est de l'autohypnose. Ça se fait n'importe où. Messmer vous le dira : il sait entrer dans un état sophronique en une fraction de clignement.

Dans l'état sophronique j'étais donc. En marchant. De l'extérieur, je dois juste avoir l'air un peu absorbé par mes pensées, fatigué du reste. Ce que j'étais et suis souvent, de toute façon. Alors, marche, marche ; pense, pense.

Mon état méditatif, à moi, ressemble à une pensée plus vaste, plus claire, plus logique. J'ai une plus grande aisance à décortiquer les problèmes. Les angles morts de la pensée deviennent des angles de vie.

Ce qui me vient en tête, lors de cette réflexion méditative, et ça ne m'est jamais venu en tête dans toutes ces sages méditations dans les années précédentes, pourquoi ! pourquoi donc ? c'est qu'avant de procéder à des choix, il faut un cadre pour ces choix. Ça semble simple dit comme ça, et ça ne fait pas justice à ce que j'ai ressenti et ai vu.

Ce que mon cerveau m'a proposé : avant de vouloir prendre X, Y et Z choix, assure-toi de réfléchir dans le bon cadre. Tous les autres choix seront ensuite plus faciles. Tu oscilles précisément entre deux cadres :

a) Le cadre Monsieur Madame Tout-le-monde (te conformer aux standards sociaux)

b) Le cadre que tu sais être tien ; le cadre où tu peux t'accomplir réellement*. Mettons, sans griller le petit anonymat de mon cœur, que je parle de neuroatypisme.

*Steve Jobs : “You can't connect the dots looking forward. You can only connect them looking backwards...You have to trust in something - your gut, destiny, life, karma, whatever - because believing that the dots will connect down the road will give you the confidence to follow your heart, even when it leads you off the well-worn path.

Alors voilà. J'ai cette réflexion fort éclairante. Avant de m'éparpiller dans les choix, solidifier le cadre même où s'effectuent ces choix.

Après cet eurêka sans eau et sans bain, mes yeux se posent sur ceci (je suis retourné le photographier le lendemain) :


Sorti de mon état méditatif par la surprise, mon esprit critique prend le relais : tu as tellement pensé au choix, dans les dernières années, tu devais bien tomber sur quelque chose comme ça au moment d'une de ces réflexions. Ça n'a rien d'une coïncidence significative. Et une autre part de moi : c'est la première fois que tu as une réflexion aussi limpide et spontanément éclairante au sujet des choix, et c'est à ce moment que tu tombes là-dessus.

Clin d'œil de la vie ou trivialité de l'information captée par mes yeux, ç'a trouvé écho en moi.