lundi 15 avril 2024

Retrouvé dans un cahier où j'accumulais des notes pour un livre

Fais ce que tu aimes, et, en ce qui concerne tes dilemmes existentiels, tu progresseras à coups d’illuminations.

Ça me parle !

vendredi 12 avril 2024

La violence conjugale faite par les femmes

Je me limite à mille mots, promis. Mille maux, ça, je l'ignore, on n'a pas fait l'autopsie de mon cerveau.

J'espère que cette chronique ne sera pas chiante. Car elle en a le potentiel.

Ainsi, je parle aujourd'hui de violence conjugale faite par les femmes.

Je ne mets pas ce type de violence en opposition à la violence conjugale faite aux femmes, celle dont on entend généralement parler. Celle-ci est terrible. Il faudrait être un hallucinant crétin, doté d'une pensée dichotomique, pour croire qu'on peut opposer l'une des facettes du phénomène à l'autre.

Non, vraiment, que ce soit fait à l'endroit des femmes ou des hommes, c'est pétrifiant, injuste et affreux.

Mais je ne vais pas prendre des airs doctes ou de sociologue ou qu'importe. Je parle de ce que j'ai vécu, tout simplement.

Cela dit, je ne vais pas affirmer : « Allô, j'ai bobo. La madame m'a fait bobo ». Je serai plus original que ça !

Je pense, malheureusement, que j'attire des femmes toxiques comme la chair de tricératops fraîchement électrocutée par la foudre, à l'ère du Crétacé, attirait les T-Rex.

Hein, un homme qui vit de la violence conjugale ? Je crois qu'on doit avoir un a priori au sujet d'un tel type d'homme : il doit être faible.

Par ailleurs, je le précise ici, avec la tête de cochon que je possède, je ne m'en laisse pas imposer : je sais répondre du tac au tac. En revanche, une relation ne devrait pas être le théâtre d'une autodéfense intellectuelle et émotionnelle constante.

Le langage nous joue de bien drôles de tours, en fait. « Violence conjugale » : le terme a une connotation évidente de violence physique, donc de domination physique d'une personne par rapport à une autre (généralement, l'homme exerce cette domination insensée sur une femme), et si l'on veut introduire, dans cette catégorie (c'est-à-dire la catégorie qu'est la violence conjugale), les hommes qui sont victimes de femmes, je crois que ça fait tiquer.

Faudrait-il un autre terme alors, s'il est question de violence psychologique ? Violence psychologique conjugale ? Violence manipulatoire conjugale ? Je ne sais pas, mais il faudrait en tout cas une expression qui englobe une multitude de tactiques psychologiques visant à écorcher ou détruire.

Si j'en parle aussi ouvertement – car je le répète, j'en ai vécu –, c'est parce que je rêve du jour où les hommes en parleront de façon parfaitement libre, même si je pousse plus bas jusqu'à la caricature.

Sur une terrasse, par exemple :

– Alors comment ça va, vous autres ?

– Ça va, premier jour de congé. Sinon, il y a ma femme, qui critique mes compétences parentales de façon sévère. Par exemple, elle m'a crié dessus, en affirmant que je suis un père qui en fait beaucoup moins que la moyenne.

– Ayoye !

– Alors je lui ai écrit un courriel, pour dresser la liste de toutes les choses que je fais, comme père. Car au contraire, je suis très attentionné... Mais je n'avais pas à lui écrire ça. Et toi, comment ça va ?

– Ça va bien aussi. Ma blonde fait un salaire très supérieur au mien, et tourne en ridicule toutes les initiatives économiques que je tente de prendre. Si je dis viser un appartement entre tel et tel prix, elle se moque de moi... bon... faut dire qu'elle est bourgeoise... et elle vise trop haut, même si elle sait que c'est au-dessus de mes moyens. Elle essaie de prendre le contrôle économiquement en prenant l'initiative de choses alors qu'elle me sait incapable de suivre. Et elle minimise ma contribution économique. Oh... et... Elle ment comme elle respire. Je dois tenir un registre de ce qu'elle affirme, car elle est en train de me rendre complètement fou. Du gaslighting, c'est-tu ça ? Mais à part ça, je te rassure, ça va. Et toi, Mike, tu parles pas beaucoup ?

– Moi, je suis en vacances aussi. Pas trop envie de prendre l'avion cette fois-ci par contre. Ma blonde est tout le temps en train de m'insulter, de me rabaisser, de me dénigrer. Il y a deux ans, première fois que je prenais un avion. Au retour d'un voyage de trois semaines, bien chargé, je voulais faire une petite sieste. J'étais crevé. Et je souffre de dépression, pis de fatigue chronique, alors ça me semble normal. Elle m'a insulté comme jamais, m'a traité de MINABLE, j'aurais juré qu'elle parlait en majuscules, il aurait fallu défaire les bagages sur-le-champ... L'an passé, elle a voyagé seule avec mon gars. À leur retour, j'avais hâte de voir si elle déferait les bagages à son arrivée. Évidemment, ça n'a pas été le cas. Elle a attendu un jour ou deux. Pis toi, Richard ? Toi non plus tu parles pas !

– Je suis un gentleman, tu avais l'air bien parti. Bon, moi... Ça va. Je pète le feu. Ma relation, vous allez me demander ? Moi, ce qui me fait un peu flipper, c'est qu'elle me balance des accusations qui sont complètement fausses. Je lui ai déjà dit qu'il y a des fantômes dans la pièce, et qu'elle leur parle. Elle m'a déjà dit qu'elle n'a jamais été capable de confronter son père, qu'elle se sent comme une petite fille avec lui. Sauf qu'elle a des daddy issues gros comme l'océan Atlantique. Et son principal ex, avec lequel elle a été pendant plus de quinze ans, c'était un vrai taré. Il travaillait même pas, imaginez. Quand elle se met à m'attaquer, je jurerais qu'elle leur parle à eux, juste à eux. Comme elle m'aime beaucoup, elle m'a élu comme bouc émissaire !

– Oh, c'est cute ! fait Mike.

– Oui, vraiment cute, renchérissent les autres.

Je vous l'avais dit. Terriblement chiant.

Mais ce qui est plus chiant encore, c'est une femme qui fait de la violence conjugale et qui, en société, se fait passer pour un petit rayon de soleil. Quand elle est un dare.

Dites non à la violence conjugale. Comme homme, femme, ou pour citer Christian Bégin, tout ce qu'il y a entre les deux.

Ressources : 

Éducaloi : Qu’est-ce que la violence conjugale?

Gouvernement du Québec : Définition de la violence conjugale

dimanche 7 avril 2024

Rayon de soleil ? Puits de ténèbres

For I have sworn thee fair and thought thee bright,
Who art as black as hell, as dark as night.

– Shakespeare (conclusion du 147e sonnet)

samedi 30 mars 2024

Les beatniks : reportage très intéressant



Bonne entrevue, sur laquelle je tombe par hasard. Mais que de précautions de langage pour décrire la liberté, héhé ! Que de propos intellectuels pour décrire les marginaux, les artistes. Cela dit, on voit que ce philosophe les aimait bien, comprenait leur nature et, en quelque sorte, leur dessein ; tandis que la pauvre intervieweuse semblait désemparée devant un tel phénomène...

mardi 19 mars 2024

22 h 35 au café

Étourdi, fatigué, sous de chaudes ampoules qui me font un reflet vif à la fenêtre, devant une neige suspecte et généreuse à quelques minutes de l'arrivée du printemps, à 22 h 35, je juge que c'est le moment idéal pour me mettre à écrire, pour me remettre à mon roman. Je ne sais pas si la précédente phrase a du sens car je crève la dalle.

Dandy Laferrière

Dandy Laferrière ? Chantal Guy se plaît à écrire et à réécrire que Dany Laferrière est le seul dandy qu'elle a connu dans sa vie.

Je trouve qu'il s'en ressent à la lecture d'Un certain art de vivre, que, bien honnêtement, je n'ai pas encore terminé, mais que je devrais achever en deux bouchées au café où je me trouve.

Moult perles habitent cet ouvrage. Parfois, je peine à trouver le fil unificateur entre lesdites, l'écrin fédérateur, mais je pense que c'est voulu ainsi, et c'est sans doute ce qui fait de Dany Dany, de Dany un dandy.

Agréable lecture, douce et agréable lecture, lente, savoureuse, sage sans vouloir le montrer, toute en éclats de soleil et en choses minuscules.

J'aimerais dire que j'ai lu exclusivement couché, pour faire honneur à Laferrière, toutefois, je me souviens qu'en revenant de la bibliothèque, comme en possession d'un nouveau fragment d'âme à découvrir, je me suis mis à lire en marchant.

Florilège de fleurs cueillies – l'une des citations fait honneur au printemps qui arrivera, cette nuit, à 23h06 :





jeudi 7 mars 2024

Relire

À la relecture immédiate d'un livre, d'un livre que j'aime aimé, à l'amorce de cette activité, les phrases me semblent moins sucrées, luxuriantes, éblouissantes ; comme si j'avais absorbé ses mécanismes, crocheté ses mystères, développé une trop grande familiarité ; aussi est-il sage de remiser l'ouvrage un certain temps, afin que l'oubli lui restitue sa splendeur originelle.