vendredi 11 août 2023

Articulation de prises de conscience : 1 de 2

Le vent noir venant de ma fenêtre, venant de la nuit fraîche, me fait de vraies douceurs et rend agréable cette séance de pianotage à l'ordinateur.

Je rentre du café, où j'ai réfléchi, où j'ai pris des notes sur mon cellulaire.

Me voici donc qui veux en faire un billet de blogue.

Récemment, je suis tombé sur une publication de Dr Fanny Nusbaum Paganetti, qui met en lumière le rôle du Default Mode Network (DMN) dans la créativité. Pour le stimuler, que faire ? Rien, précisément. Pendant une à deux heures par jour. Des activités solitaires et automatiques permettent au DMN de déployer notre « génie créatif ». Une chouette approche. Cette stratégie, c'est le « boss de l’eurêka » comme elle le dit. Avec ça, de l’eurêka, en veux-tu en v'là.

Mais ce n'est pas tout. La journée même, si je me souviens bien, je syntonise ICI Musique, pour m'encourager tandis que je fais la vaisselle. L'animateur parle soudain d'Archimède, qui, en s'enfonçant dans son bain, voyant l'eau monter, a l'un de ces moments d'eurêka.

Alors là, je me suis dit : la vie me parle.

Quelques jours plus tôt, j'étais retombé sur cette noble et si bien formulée suggestion de Rainer Maria Rilke : « Ne vivez pour l'instant que vos questions. Peut-être, simplement en les vivant, finirez-vous par entrer insensiblement, un jour, dans les réponses. »

J'étais bien déterminé à vivre mes questions. Mais cette passivité m'agaçait un peu. Ainsi, me faire montrer le chemin de l'eurêka m'est apparu comme un régal.

Je ne suis pas quelqu'un qui se repose beaucoup, dans la vie. L'arrêt de travail aide certainement à prendre conscience de cette nécessité. Toujours est-il, j'ai décidé d'appliquer le conseil de Dr Nusbaum Paganetti. Et des eurêka, il m'en est venu, justement.

Et le plus beau, le plus gros :

(Un peu de contexte, d'abord)

J'ai complété un certificat en psychologie, axé en bonne partie sur la neuropsychologie, contre toutes attentes, il y a quelques années. Je dis contre toutes attentes, car j'étais certain que je demeurerais un autodidacte qui n'irait jamais à l'université.

Plus tard, j'ai jonglé avec l'idée de poursuivre ce chemin académique, et de faire un baccalauréat en psychologie – j'y ai été inscrit un certain temps, j'en ai fait la moitié, et j'ai obtenu une super moyenne.

Mais j'ai mis le BAC de côté, au milieu de 2022. Pour des raisons de santé, pour des raisons personnelles, de même que pour des raisons de réalisation personnelle. En ce qui a trait à la dernière raison énumérée : il me fallait regagner mes rêves, mes propres projets.

Or, depuis, j'étais en proie à un tiraillement intérieur. J'aurais aimé décrocher ce BAC. Je raisonnais en termes de standards sociaux : c'est généralement le « standard » pour un travailleur. Ou bien je me flagellais de la sorte : je suis un intellectuel, un gars cérébral, ça serait la moindre des choses pour moi de terminer ça. Et ainsi de suite. On remarquera que je m'appuyais sur des arguments extérieurs à moi, pour me convaincre d'y retourner, ou me culpabiliser.

(Fin de la mise en contexte.)

Ainsi, le plus beau et le plus gros eurêka, dans tout ça ?

Je regardais les cours du bac en psycho, et ça m'a fait réaliser que j'ai aimé ça. J'ai aimé cette expérience.

Cet insistant appel, en moi, je l'avais attribué à un conditionnement social. J'avais l'impression que mon esprit me disait « Tu dois le faire. »

En vérité, mon cœur me disait : « Tu t'étais attaché à cette expérience. Tu as éprouvé de l'amour pour ce chemin. »

Voilà. Eurêka.

**

Mais d'autres objectifs plus importants sont au programme de mon existence, de mon plan de vie. C'est principalement pour ça que j'ai mis ce programme universitaire de côté.

Avoir de l'amour, comme dans une relation amoureuse, n'est pas toujours suffisant pour continuer à aller de l'avant.

Ainsi, la meilleure réaction possible, c'est me faire la promesse que si, dans le futur, je juge toujours ce périple académique pertinent, et que l'envie demeure, je m'y lancerai de nouveau une fois que j'aurai vécu mes autres rêves, qui sont plus prioritaires.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire