samedi 21 décembre 2013

Poème écrit y a un p'tit bout...

Ta voix affluait aigre,
S'allumait comme
Une sirène.
Je n'aimais pas
Cela.

Aussi je ne t'écoutais
Pas (plus qu'il faut)

Une très stricte
Géométrie
De stupeur,
De lignes
Contraignantes
M'empêche de
Bouger
Sous l'assaut
Du cri boiteux
Et du reproche vaseux.

Si je crois avoir
Fait une
Erreur,
Mes yeux
Entrent en moi, et
Se blottissent
Contre mon cerveau,
Qui fume des cigares,
Indolent.

Lui sait bien
Décortiquer
Les choses,
Mais ne s'entend
Pas toujours très bien
Avec le département
Du coeur.

Ainsi, quand la nuit plane
Sous ma peau,
J'ai quelquefois le regard creux
Et immobile,
Absorbé à
Ériger
Des tristesses.

Mais toujours, implacablement,
Une bleue coccinelle
Onirique
Que je tente faussement
De broyer du poing
(Je la laisse faire)
Me crie
D'être
Fou d'amour, irradiant de prières,
Mathématiquement
Optimiste,
Plutôt
Qu'optimalement
Confus.

Ta voix affluait aigre,
Mais je ne m'en souciais plus...

3 commentaires:

  1. Le département des tristesse se trouve dans le cerveau. C'est pourquoi le monde est si triste, le seul domicile fixe qu'il connait est la pensée. Grave erreur. Magnifiques mots comme toujours.

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  2. splendide exemple, une fois de plus, de cette "guillaumesque" qualité d'écriture qui frappe l'esprit tout en touchant le coeur...

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  3. Vous êtes bien gentils, vous deux ! J'ai décidé de faire revivre ce blogue... Vous m'encouragez.

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