mardi 14 août 2012

Précepte intime #8042

Je ne me souviens plus des 8041 autres préceptes, certains étaient trop carrés, d'autres trop précis, d'autres trop trop...

À vrai dire, désormais, je flotte telle une vapeur affreusement incertaine, m'étant dépouillé de lignes de conduite. De préceptes.

Mais celui-ci me semble solide, inéluctable, infrangible sitôt qu'on le possède.

Ne pas écouter autrui.

Autrui, derrière, est un spectre opalin à la voix laiteuse.

Je veux dire : ne pas écouter les conseils trop élaborés d'autrui, en rapport aux décisions importantes dans la vie.

Ok, fiou.

Dès que ça a l'apparence d'un système, en l'occurrence pas applicable, — on n'installera pas des logiciels Mac sur mon PC —, je dégaine mon pistolet mental et détruis la cible.

Il faut somme toute être farouchement indépendant.

On peut certes glaner des petits trucs pour rendre la vie plus douce, faire de petits emprunts moraux...

Mais en substance, les conseillers stratégiques devraient tous se fermer le clapet. Ou alors, comme c'est trop demander, il faut soi-même songer à sceller son ouïe, claquemurer son cerveau...

Un microbe, innocent chez une espèce, peut faire des ravages chez une autre. L'Allemagne dit-elle au Québec comment gouverner sa province ? La France dit-elle à la Chine comment ériger une société ? Un tigre aurait-il su conseiller Einstein dans l'édification de sa relativité ? Ben non.

J'étais du genre à soupeser les moindres suggestions d'autrui, croyant qu'une parcelle de vérité pouvait toujours être trouvée. Quand, en revanche, on tire sur un filon tout doux, supérieurement candide, finalement on fait apparaître tout un système.

La planète Terre ne sera pas greffée dans un autre système solaire.

9 commentaires:

  1. Les donneurs de conseils se parlent plus souvent qu'autrement à eux-mêmes. Même avec la meilleure volonté du monde, ce qu’ils exposent c’est d’abord un système d'autojustification plus ou moins déguisé. C’est pourquoi le seul conseil que je donne, c’est de ne jamais suivre les miens (et c’est pas si facile à faire que ça en a l’air finalement)...

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  2. Eh ! Qui sait, peut-être une personne va-t-elle rater la chance d'écouter un conseil parfait, en suivant plutôt le mien, suggérant de ne pas suivre ceux qui sont apparemment faits sur mesure...

    Quoique, il est bien indiqué d'emblée que c'est un précepte intime. Je pense qu'il est mieux de dire à autrui : « Moi, je fais ça comme ça. Si tu copies une partie de ma démarche et que ça marche ! tant mieux pour toi... »

    C'est vrai. On parle souvent pour se convaincre soi-même. Là où j'ai appris d'autrui, c'était par fragments, quand j'empruntais des teintes, mais pas l'entière palette de couleurs.

    Tu as un site, mais pas de blogue ? Je te recommande vivement d'avoir un blogue. Tout homme ne désire-t-il pas laisser son empreinte dans la blogosphère ? O.K., j'illustrais niaisement nos idées... Quoique...

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  3. Tu écoutes tous les conseils des gens qui te les donnent par amour (sans intérêts).

    Quand tu as eu le point de vue de tout ton monde, tu façonnes ta pensée, tes décisions selon toi, ta réalité.

    Rester ouvert: écouter, pondérer, choisir.

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  4. Je suis d'accord avec ça ! J'allais me perdre dans des méandres de considérations... Mais somme toute, je suis d'accord avec ça.

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  5. Je ne le prends pas comme un conseil :-), mais effectivement l'idée du blogue me tiraille un brin...

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  6. Be careful what you wish for ! L'archiduchesse du blogue est visiblement apparue pour t'envoûter ;-)

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  7. Christian n'arrive pas à publier des commentaires par ici depuis un bout de temps. Technologie folle !

    Voici donc son commentaire :

    Non, c'est pas pour ça, Vieux G.

    Elle et Plumitif, anyway, se sont envoûtés déjà depuis un bon bout de temps.

    Quant aux conseils: le soir de ta fête, mon vrai cadeau était de ne t'en donner aucun. C'était ni emballé, ni emballant, mais j'espère que tu l'as apprécié, vu que ça m'a coûté cher, héhé...

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  8. Pour amener une précision tardive, et on me permettra de reprendre les mots que j'ai employés pour m'adresser à un ami, voici ce que j'ai à ajouter :

    Cependant, je pense que les petits conseils, il faut les multiplier. Un petit conseil va facilement s'agréger à un plus grand ensemble. C'est comme si je te greffe un petit doigt : ça devrait faire l'affaire ! Si je te greffe un organe plus important, en revanche, il y a le risque du rejet qui prend de l'ampleur.

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