J'ai eu un flash de félicité au sujet des flashs de félicité.
Je marchais sur Sainte-Catherine, en plein soleil du vendredi après-midi, et ça m'est venu, mais ça m'était venu, également, deux jours plus tôt, à l'épicerie. Devant les emballages de légumes coupés.
C'est un petit flash. Vif, discret, précis. Comme un monde qui s'ouvre à moi. Un monde de souvenirs.
Ça le dit. Un flash. De félicité.
La vie ma révèle alors ses grâces, mais plus que ça ; elle me rappelle des sensations, énergiques, puissantes et quasiment inconnues de moi. Micro-saisons de l'âme. J'avais oublié, des années plus tôt, que mon âme avait occupé ces coordonnées précises dans l'espace multidimensionnel des émotions. Et me voilà qui retrouve ce minuscule point... cet étonnant tissu d'affects...
C'est, plus qu'un moment exquis et sauvage, de la brute splendeur qui murmurerait au cœur, la sensation que la vie se tient, que les choses sont en ordre, et que j'ai mis le cap sur le soleil.
Ça m'encourage par rapport à ce truc que je voudrais écrire qui concernerait, justement, des émotions assez spéciales et rares et dures à épingler.
Sur Sainte-Cathe, donc, je dis que j'ai eu un flash de félicité au sujet des flashs de félicité, parce que c'est là que m'est venue cette expression.
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