Cela doit faire, quoi, des années, que je réfléchis, torturé, à mes choix de vie. J'ai considérablement apaisé le processus, il y a peut-être un an, comment dire ? comment dire sans tout révéler ? j'ai apaisé le processus en réduisant l'écart entre où je suis / mes idéaux. Ça m'a aidé, ça, de même que des travaux psychologiques, consistant à consigner des stratégies existentielles, ont su le faire.
Sauf que des velléités m'ont repoussé, récemment, à la lisière de ces obsédantes réflexions des dernières années. C'était non, tout d'abord. Hier soir, en rentrant du festif décor où j'ai planché, la main à la pâte, à mon écriture, planché comme un furieux (4 500 mots environ passés sous mes doigts), j'ai décidé de suivre un itinéraire différent. Ça, les synchronicités aiment ça. Quand on brasse les cartes, qu'on laisse de la place à l'imprévu, un p'tit peu.
Nuitamment, je vogue donc à pied vers ma demeure. Je, et je suis conscient que ce n'est pas tout le monde qui fait ce genre de chose, décide d'induire un état méditatif dans ma tête. Facile, en fait, c'est de l'autohypnose. Ça se fait n'importe où. Messmer vous le dira : il sait entrer dans un état sophronique en une fraction de clignement.
Dans l'état sophronique j'étais donc. En marchant. De l'extérieur, je dois juste avoir l'air un peu absorbé par mes pensées, fatigué du reste. Ce que j'étais et suis souvent, de toute façon. Alors, marche, marche ; pense, pense.
Mon état méditatif, à moi, ressemble à une pensée plus vaste, plus claire, plus logique. J'ai une plus grande aisance à décortiquer les problèmes. Les angles morts de la pensée deviennent des angles de vie.
Ce qui me vient en tête, lors de cette réflexion méditative, et ça ne m'est jamais venu en tête dans toutes ces sages méditations dans les années précédentes, pourquoi ! pourquoi donc ? c'est qu'avant de procéder à des choix, il faut un cadre pour ces choix. Ça semble simple dit comme ça, et ça ne fait pas justice à ce que j'ai ressenti et ai vu.
Ce que mon cerveau m'a proposé : avant de vouloir prendre X, Y et Z choix, assure-toi de réfléchir dans le bon cadre. Tous les autres choix seront ensuite plus faciles. Tu oscilles précisément entre deux cadres :
a) Le cadre Monsieur Madame Tout-le-monde (te conformer aux standards sociaux)
b) Le cadre que tu sais être tien ; le cadre où tu peux t'accomplir réellement*. Mettons, sans griller le petit anonymat de mon cœur, que je parle de neuroatypisme.
*Steve Jobs : “You can't connect the dots looking forward. You can only connect them looking backwards...You have to trust in something - your gut, destiny, life, karma, whatever - because believing that the dots will connect down the road will give you the confidence to follow your heart, even when it leads you off the well-worn path.”
Alors voilà. J'ai cette réflexion fort éclairante. Avant de m'éparpiller dans les choix, solidifier le cadre même où s'effectuent ces choix.
Après cet eurêka sans eau et sans bain, mes yeux se posent sur ceci (je suis retourné le photographier le lendemain) :
Sorti de mon état méditatif par la surprise, mon esprit critique prend le relais : tu as tellement pensé au choix, dans les dernières années, tu devais bien tomber sur quelque chose comme ça au moment d'une de ces réflexions. Ça n'a rien d'une coïncidence significative. Et une autre part de moi : c'est la première fois que tu as une réflexion aussi limpide et spontanément éclairante au sujet des choix, et c'est à ce moment que tu tombes là-dessus.
Clin d'œil de la vie ou trivialité de l'information captée par mes yeux, ç'a trouvé écho en moi.
La vie te communique de belles pistes de réflexions ! C'est un dialogue surprenant que celui avec l'invisible!
RépondreSupprimerCe sac de (terre?) avait de la repartie!
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