samedi 12 août 2023

Articulation de prises de conscience : 2 de 2

Autre soirée, autre ambiance. Décor funky, hétéroclite, négligé sans vraiment l'être. Décor chaleureux pour oiseaux de nuit. Nid de lumière dans la ville. Liste de lecture joyeuse.

Il s'agit d'un autre eurêka. En fait, au lieu de baptiser ces articles « Articulation de prises de conscience [...] », j'aurais pu les intituler « Eurêka 1 » et « Eurêka 2 » !

J'ai tellement de buts existentiels.

La Dre Pascale Brodeur, psychologue, sur Facebook, écrivait récemment : « On vit dans une société aux mille options et l'imagination est sans limite ainsi que le culte de l'accomplissement individuel. Je pense donc que c'est inévitable que l'écart soit grand entre notre moi idéal et notre moi réel. »

J'adore cette vision très claire au sujet de cette propension moderne à s'accomplir.

Mon eurêka, donc ?

Nous ne sommes pas nos projets. J'ai des projets, mais je ne suis pas un projet. Ma valeur n'est pas inextricablement liée à des projets. Je suis un humain, c'est tout.

La nouvelle conception de moi va comme suit : 

Le moi écrivain
Le moi [tel truc]
Le moi [tel autre truc]

Ex. : Si l'on a un écrivain intérieur, on le laisse sortir, il s'épanouit au travers de nous et vice-versa.

C'est-à-dire qu'il y a le moi écrivain, le moi ceci, le moi cela, mais ce sont des facettes de mon être. Aucun projet ne m'englobe.

Ça m'a frappé, entre autres, quand j'ai découvert Miki Liukkonen récemment. Le gars aurait pu se contenter d'être un génial de grand écrivain. En fait, il était musicien aussi. Et animateur tévé. Il a fait émerger différentes facettes de lui-même.

Mais tout ceci ne fait pas justice à ce que je tente d'exprimer.

Si tu laisses sortir ton dessinateur intérieur, par exemple, ça ne veut pas dire qu'une fois manifestée, cette portion de l'identité doit rester, prendre ses quartiers, et barrer le passage à toute nouvelle émergence identitaire.

Pour préciser, je dirais que j'admire Rimbaud d'avoir abandonné la poésie à dix-neuf ou vingt ans ; je respecte Bukowski d'avoir arrêté d'écrire pendant dix ans ; je suis impressionné par l'humoriste David Chappelle qui a fait une pause de huit ans.

Bref, comme je l'ai écrit : nous ne sommes pas nos projets.

Cette réflexion n'est pas du branlage de méninges, du pelletage de nuages. Elle a pour but de me retirer un poids. Me permettre de dire que, si j'avance vers de nouveaux projets, je ne laisse aucune partie de moi en arrière. Il n'y a pas de conflit entre mes différents champs d'intérêt. Passions, objectifs, défis, cela doit rimer avec harmonie.

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