La poésie est un arbre fondant de miel
C'est une télépathique élégance
Une sirène de la mer férue de bonté
Le poème doit être le curieux élan
De l'animosité qui glousse
Un animal emballant de séduction
Aux taches vacillantes qui crient
Et encore l'intarissable ricochet
Des routes stellaires
Une cigarette fabrique d'embrun
Dans les manteaux de brumes
Qui se rit des décadences lumineuses
Trop honnêtement prétentieuses
C'est un félin voûté
Comme un croissant de nuit
Qui met au monde
Des souris endormies et paisibles
Qu'il léchera comme des sucres d'orge
Jusqu'à les ramener dans son ventre
C'est une aliénation jouissive
Un dos lacéré d'ongles charmeurs
Un marin qui a la tête dans les nuages
Et les pieds dans l'eau, sur un quai
Qui a lui aussi les pieds dans cette flaque d'océan
Un poème, c'est cette fragrance ésotérique
Qui séduit les rythmes natifs du coeur
Et se bâtit une toison symphonique
Dans les yeux qui respirent plus clair
Un aveu poétique doit
Être une espèce de sbire
Au regard calculant la nuit
Qui pleure sans le savoir
Ainsi qu'un calme hachoir
Où passe la chair de lune ;
Et qui soudain se
Met à raconter des
Blagues corrosivement idéales!
C'est une attente résolue
Posée en des mains liquides
C'est un nectar d'or
Qui transporte des
Masques en terre solaire
De gamins réconciliés
Avec l'éternité
(Passablement entamée)
C'est boire les paroles
D'un autre cerveau
Méticuleusement fluide
Jusqu'à ce que
Le remuement pieux
D'une étincelle
Couronne
La prunelle...
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