dimanche 28 juin 2015

Que tu balaies...

Que tu balaies tes larmes sans sel ajouté,
Que des sirènes se noient dans tes yeux pastel,
Ou que le soleil courbe ta lèvre occultée,
Ton cœur bat contre tes côtes comme gamelle.

Que la fièvre sèche dérange tes bontés,
Que tes os résistent aux tempêtes du Ciel,
Ou que tes yeux flous saisissent l'éternité,
Ton cœur bat contre tes côtes comme gamelle.

Que des ogres manants, jaloux des vérités
Essentielles, bouchent ton cœur d'influx de fiel,
Que des chiens grognent à ta douce rareté,
Ton cœur bat contre tes côtes comme gamelle.

Que des dentelles de flammes s'enfuient, trempées
De haine, des fusils, dans un bruit de crécelle,
Que le fantôme des enfances alité,
Trop tôt, trop mal, ne puisse plus être rebelle,

Que ta langue, cette enclume, soit laminée,
Que ton chagrin ait un noir smoking muni d'ailes,
À peine muni d’ailes dans l’immensité,
Ton beau et parfait cœur d'or sent qu'on l'interpelle…

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