mardi 19 février 2013

Écrit lors de l'une de ces épiques nuits d'angoisse


Ça fait un bout que j'ai écrit ce texte, mais ça traduit bien mon état actuel...

Écrits nocturnes
Fresque-poème ayant fait rouler la lave en folle fusion dans ma gorge toute une nuit
Ces instants
Où je tremble
Et je
Bascule...
Moi, le
Funambule
Dont les
Soleils de
Sommeil
M'aspergent
D'incommensurable
Violence
D'altitude
Moi, le chimpanzé
Aux yeux
Doux
Qui s'accroche
À l'arbre
Au feuillage délétère
Moi, tuile du vide,
Triste ivrogne,
Sans maux et
Sans poison
Qui culbute
Sur des mares nacreuses
De rire collant
Toi, le soluté d'ivresse
Toi, bonheur parfait
« Pacifiant »
L'être
Toi, le reflux d'indolence
Prisée
Quand mon coeur, en chacal,
A chaud,
Et ma tête a soif
D'ouate rêvée
Toi, le faisceau
Palpitant qui
Irradie sur
Ma joue
Creuse,
Qui siffle :
« Enfin ! »
Et comme un délire digéré,
Je reprends
Être
Sous
Les vents
Traîtres
Avec en plus,
La lanterne de ma force
Pâle fusion
Décodée,
Nos lyres sucrées nous font
Revivre
L'aplomb
Du zen
Transmuté
Amen dans
Le grand requiem romantique
De la nuit
Que je veux
Moulée comme une soie
Et saine
Comme l'apaisante rengaine
Funambule
Jusqu'au
Bout,
Donc !
Le bout de la corde.
La corde, c'est mon
Rêve.
Le vertige,
Atroce et
Passionnel,
Je l'ai
Rêvé !
(Cesse de
Beugler
D'intemporels
Tapages.
Tu as
L'âme au
Fond de
Toi!)
Le journal
De flammes
Qu'est
Ton
Coeur
Ne saurait
Subsister
Sans la
Peur.
Aimer,
C'est le
Mot qui
Regorge de filaments de lumière
Et de reflets
De l'eurythmie
De tous
Les principes
Universels.
Aime.
Aime.
Apaise-moi.
J'ai
Trouvé
Dieu
Sous une
Brindille.
Lui et moi
Dans une
Éternité
De danse
D'amour.
La cadence
Flottante
De ton rire
M'émerveille
Tes yeux,
Ces diamants
Cruciaux,
M'endorment
Dans
Un
Rire.
Maintenant,
Mes anges,
J'aimerais que
Vous
Me
Laissiez
M'enliser
Vers un sommeil
Plein de
Lyres
Aisées.
Violé par
La guerre
De la
Nuit —
C'est terminé !
Puis, l'élémentaire
Frisson
Des retrouvailles
Maintenant, je bégaie
Sans salive ;
Un peu plus inerte
Et transi de passion,
Un peu plus comme cela
Qu'invertébré
Et entouré de miroirs
Difformes.
Je me suis fardé
D'horreur
Pour mieux me comprendre
À contre-jour
Et maintenant
Je déguste une barre
De soleil
Comme un enfant
Croque dans une tranche
D'ananas.


7 commentaires:

  1. J'espère que tu dormiras bien.

    Ce poème saccadé m'est beaucoup trop familier.

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  2. Le sommeil fut bon. À peine quelques sursauts pour m'en tirer ponctuellement. Ça te dit ainsi quelque chose ? Au fait, je pense que ce poème est si long, verticalement parlant, pour illustrer le vertige. Le vertige des nuits qui n'en finissent plus de commencer...

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  3. Ce qui est beau dans ton poème c'est cette canalisation épique de l'angoisse qui se transmue en tableaux multiples qui s'enfantent en cascades bien inspirées.

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  4. Venant du maître des mosaïques poétiques, c'est très flatteur. Chokrane !

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  5. mer agitée parcourue de grandes vagues en transition d’états d’âmes, avec une finale aussi inattendue (du moins pour qui n’en a pas fait l’expérience) que succulente... ouf!

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  6. @Le plumitif : C'était l'expérience poétique-mystique la plus intense de ma vie. J'ai composé le premier tiers du poème d'un trait; le reste, je l'ai écrit dans une sorte de fièvre exaltée alternant avec des longs moments de sommeil. Lorsque j'ai rédigé la fin, c'était le matin naissant, et le soleil se dénudait avec éclat derrière mes rideaux.

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  7. Bonté ! Que de malheur quand la culture a déserté l ' amour ! Que d ' efforts et de bonne volonté alors pour le trouver ! Et c ' est bien comme ça qu ' on le trouve !
    1000 êtres le cherchent aussi -
    Rencontrons-les .
    http://mondeindien.jimdo.com/

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