dimanche 20 janvier 2013

Retour vers l'amour jamais atteint


JE ME PARCOURAIS LA TÊTE

Je me parcourais
La tête en printemps religieux
Alors que c'était l'automne
Des octobres plus bestiaux
Qu'une veuve
J'espérais des tendresses
D'une moue surannée,
Avec des vestiges de
Visions d'or
Au creux de la poitrine
J'amnistiais mes brûlures
Dans un grand réglage
Du regard
Afin de retrouver ma vraie
Voix de péremptoire allégresse
Mes torpeurs se décalaient
Dans une voluptueuse brisure d'étreinte
Ainsi que des continents avides
De chaleurs nouvelles
J'écoutais les rouages fumants
De l'érudition de mes sentiments
Cet espace médical et délicat
N'était qu'une précaution
Avant d'ouvrir mes yeux,
Grands mes yeux
Gelés au scotch marin des songes
Je regardai donc hors
De mes informelles aventures d'âme
Je vis un cortège nouveau d'hommes
Des moutures féminines dont les regards
Étaient de profonds horizons
Mais tous étaient disloqués dans l'individualité
Symbiotiquement je me
Frissonnais une errance
Comme une synapse rêvant
De révolution rassembleuse
Je flânais
Me possédais
En vifs éclats de moi
Une brute aux muscles de soie
Je voulais vraiment
Réunir les
Femmes et les hommes au-delà
Du dédain conceptuel
Rapiécer les respirs en un
Tempo où se reboutonne la conscience
Je m'emboutadais l'esprit
De nuances de soleil
Improbables
Là-bas, dans le wagon :
Une blonde charismatique,
Décorée de lunettes la pacifiant ;
Parfaite, elle ne l'était pas.
Je voyais, plutôt que sa jambe
Couverte de nylon noir,
Sa misère et sa fausseté
Âprement musicale...
Cramer
Cracher les feux
Dans une foule pour deux
Je discernais sa misère
D'ange imparfaitement
Tombé
Un angle du coeur
Mobilisait ma part d'amour
Exigée des cieux
Une fratrie dans
L'ombre qui
Déguste des chants
De régénérescence lumineuse
Un cercle d'extase vocale
Au milieu duquel naît
Une chimère voluptueuse
Aux paupières nictitantes
Qui apprivoisent la sulfureuse
Béatitude de la lumière...
C'est évident !...
Les peuples coaguleront
En brasier de satin...
Car mitonne entre la chaleur
Des sourires,— malgré les
Gueules oblongues
Suant le cinglant
Salées de macabre —,
Le rêve d'une farandole de rédemption
Qui procréera, ô !
Avec les demains ultimement,
Perspicacement étoilés...

6 commentaires:

  1. Étoilés, brulant, mais pas brulés, nous, les Êtres, serons demain. J’espère, du moins, j’espère. J’ai le coeur de l’optimiste, et la confiance peut-être aveugle. Qui sait? Reste qu’au-delà de tout, c’est de s’élever, grandir, frémir et se déployer que l’homme désir, tout au fond, dans les tréfonds de tout un chacun.

    Remember, se remembrer, ça me semble inévitable, qu’on se ressouvienne dans quel pan d’univers nous avons tous été taillé : l’origine de nos origines. Alors, la différence ne sera plus raison de violence, mais plutôt le prétexte ultime pour créer, et de l’infinie, s’extasier. Ceci n’est pas un rêve, mais plutôt une réalité en gestation. À nous de la couver.

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  2. J'aime beaucoup cette rencontre, pratiquement, de tous les arts dans ton poème et puis aussi comment tu transformes en sublimes allégories les gestes du quotidien. Merci l'orfèvre!

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  3. @Michael J'ai désormais envie que mon âme transperce l'écriture, j'ai envie de déchirer la page pour me retrouver du côté de la vie. As-tu vu la vidéo qu'Assia a mise en ligne, hier, sur Facebook ? C'est dégueulasse. Oui, je veux écrire, oui, je veux être philosophe, mais j'aimerais faire quelque chose de concret, être un poème, et sauver la Terre.

    @Mokhtar C'est moi qui te remercie, Mokhtar. D'être ce que tu es. D'avoir le coeur qui sait lire si tendrement les productions d'autrui.

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