Tu m'engueules sans arrêter
Parce qu'on n'a pas d'argent
Et qu'on n'peut rien acheter
Pour nous ou tes parents
J'peux pas travailler debout
Parce que ça me fait mal aux g'noux
Je peux pas travailler assis
Ça me fait mal au coccyx
Aujourd'hui, le directeur
Des Galeries Lafleur
M'a offert une situation
De garçon d'ascenseur
Mais je peux pas descendre et monter
J'ai le foie qui va s'décrocher
Je peux pas travailler en boîte
J'ai les poumons comme de l'ouate
La voisine m'a proposé
De laver ses carreaux
Et elle m'a apporté
Un énorme escabeau
Mais, je peux pas travailler en l'air
J'ai l'vertige, j'peux m'foutre par terre
Je pourrais travailler couché
Mais personne veut m'embaucher
Onésine qui tient l'orchestre
Au dancing du carrefour
M'a d'mandé d'entrer chez lui
Pour jouer du tambour
Mais j'peux pas travailler dans l'bruit
Ça me donne des tas d'maladies
Je peux pas travailler des bras
J'ai l'épaule qui n'tourne pas
Monsieur Jean le commerçant
Qui a des plantations
Me dit : "Jules, viens donc chez nous
Pour cueillir le coton"
Mais, je peux pas travailler penché
Ma colonne veut pas se plier
Je peux pas travailler courbé
J'ai les doigts de pieds recourbés
La Julie, ma belle copine
Qui bosse à l'extérieur
Me suggère de m'occuper
De son p'tit intérieur
Chouette ! Je vais pouvoir travailler couché
J'ai fini par m'faire embaucher
Mais j'vois pas pourquoi t'es fâchée
Tes parents pourront bouffer !
Parce qu'on n'a pas d'argent
Et qu'on n'peut rien acheter
Pour nous ou tes parents
J'peux pas travailler debout
Parce que ça me fait mal aux g'noux
Je peux pas travailler assis
Ça me fait mal au coccyx
Aujourd'hui, le directeur
Des Galeries Lafleur
M'a offert une situation
De garçon d'ascenseur
Mais je peux pas descendre et monter
J'ai le foie qui va s'décrocher
Je peux pas travailler en boîte
J'ai les poumons comme de l'ouate
La voisine m'a proposé
De laver ses carreaux
Et elle m'a apporté
Un énorme escabeau
Mais, je peux pas travailler en l'air
J'ai l'vertige, j'peux m'foutre par terre
Je pourrais travailler couché
Mais personne veut m'embaucher
Onésine qui tient l'orchestre
Au dancing du carrefour
M'a d'mandé d'entrer chez lui
Pour jouer du tambour
Mais j'peux pas travailler dans l'bruit
Ça me donne des tas d'maladies
Je peux pas travailler des bras
J'ai l'épaule qui n'tourne pas
Monsieur Jean le commerçant
Qui a des plantations
Me dit : "Jules, viens donc chez nous
Pour cueillir le coton"
Mais, je peux pas travailler penché
Ma colonne veut pas se plier
Je peux pas travailler courbé
J'ai les doigts de pieds recourbés
La Julie, ma belle copine
Qui bosse à l'extérieur
Me suggère de m'occuper
De son p'tit intérieur
Chouette ! Je vais pouvoir travailler couché
J'ai fini par m'faire embaucher
Mais j'vois pas pourquoi t'es fâchée
Tes parents pourront bouffer !
Paroles: Boris Vian. Musique: Henri Salvador 1958 « Salvador S'amuse (1989) »
Tout est bien qui finit bien, ha, ha, ha... Très drôle cette chanson. Du soleil dans la maison, quand dehors c’est froid et noir et hivernalement triste.
RépondreSupprimerC'est amusant, oui. Je crois que je vais me mettre à l'écriture de textes comme ça, qui sont davantage parlés que poétisés.
RépondreSupprimerJe te souhaite tous les soleils dont tu as besoin.
Les enfants rient et s’amusent; ma blonde les observe et sourit affectueusement; je suis témoin lumineux des ébats de famille : notre foyer est une supernova sur le point d’exploser d’amour.
RépondreSupprimerLa vie est belle!
Trop de la balle!! Cette chanson, elle te ressemble, wouah! C'est jouissif!!
RépondreSupprimer:-)