La lune pleure
une lente
avalanche
de météores
vers la planète
sans amarre
d'une race imparfaite
C'est une race
Austèrement belle,
De gens rudement
géants
Qui a tout pour
elle
Sauf l'absence
de vertige
Cette planète est
elle-même un
grinçant
météore
mauve et rose
Dont la fraction d'être est un élan
Dont la fonction
n'est pas
de s'écraser
Mais d'étourdir
Dans une saison d'étoiles
cristallisées acides
d'étoiles fuyantes coupantes
comme le diamant,
qui quadrillent l'abjection de la vie
Les habitants y ont le visage
balafré par la peine,
l'ordurier dégoût ;
le visage long (pesant)
gris
troué de vis
L'incarnation mécanique
de cette toile d'effroi
si connue
(dont je n'ai jamais su
l'appellation)
Leurs couilles sont des bassins
où frémissent
des acides avides
Leurs occupations
ne sont qu'une :
brasser le sang
Faire semblant
de vivre et faire
fermenter
les globules
Se tuer dans un
art
écarlate et éclatant
Se serrer la main
dans une poignée liquide
Rêver de se liquéfier
vers les horizons
de feu vermeil,
où s'écrasent
avec une
lâche frénésie
d'obnubilants
météores-soleils
très beau titre.
RépondreSupprimerMerci!
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