jeudi 21 juillet 2011

Passion qui parle

J'ai le regard fondu à des lointains ouateux.
Mon esprit sécrète la drogue de l'amant.
Tes lèvres, ta peau sont un royaume goûteux.
Mes idées s'organisent musicalement.

La foudre jouit dans mes veines, soleil juteux.
Mes lèvres tracent un très tendre attardement
De ton ventre à la lumière de ton doux creux.
Tu m'obsèdes dans ma fibre, paisiblement.

Je ne peux cesser de te toucher, te lécher,
Mais sache, Déité, que je suis éméché
Puisque tu as la plus belle âme que je vis.

Je suis obsédé; en appétit et ravi.
Je t'aime, c'est tout. Mais j'ai épuisé les mots.
Des doigts, j'en invente de nouveaux sur ta peau...

17 commentaires:

  1. Il manque un pied au sixième vers.

    RépondreSupprimer
  2. Nice poem, ça transpire l'attraction universelle des corps... et la canicule n'a rien à voir là-dedans!

    RépondreSupprimer
  3. Non, juste les feux de l'amour, Guy! Et quand je dis juste, ça n'est pas juste juste, enfin je me comprends!

    RépondreSupprimer
  4. En passant Mistral a l'air de M. Miyagi qui apprend au Karate Kid a faire une bonne savate. C'est mignon.

    Parce qu'il nous faut jamais oublier d'où on vient, Telecino:

    http://www.youtube.com/watch?v=J1gAHil89Z4&NR=1

    RépondreSupprimer
  5. @helenablue

    Les feux de l'amour c'est aussi un soap opera sirupeux qui fait le bonheur des bonnes femmes depuis des lunes. Jamais je n'oserais utiliser cette expression pour qualifier la poésie de Guillaume, mais bon on se comprend...

    RépondreSupprimer
  6. Le plus grand plaisir a été de le réciter à celle à qui il est destiné, héhé...

    Au fait, je calcule et recalcule, je ne vois pas.

    Mes / lè / vres / tra / cent / un / très / ten / dre a / ttar / de / ment

    Douze pieds. Peut-être as-tu rapidement lu « tra / ce un » (comme s'il n'y avait pas le pluriel)? Merci de m'éclairer.

    RépondreSupprimer
  7. @ Guy:

    Je ne suis pas de ce genre depuis des lunes, bonne femme, mais j'en aime la morsure à ces feux là, je ne parlais pas bien sûr de ce soap opéra, c'est mal me connaître. Bon, on apprend à se comprendre, peut-être...

    RépondreSupprimer
  8. Quoique à vous relire, je crois qu'on s'est compris!

    La poésie de Guillaume est au-dessus de ses considérations, elle est particulièrement étonnante de beauté.
    Je n'ose imaginer celle à qui elle est destinée, en tout cas, si elle l'inspire de si belle manière celle qu'elle a en elle un potentiel ravageur et plus que prometteur, tout autant que l'artiste...


    @ G:

    Je ne suis pas poète moi-même, je ne puis intervenir sur le nombre de pieds ni t'éclairer comme peut le faire Christian, mais pourrais-tu s'il-te-plait me dire pourquoi dans ton découpage " dre a " fait, si je puis dire corps?

    RépondreSupprimer
  9. @helena

    Tu ne te trompes pas! Elle est une radieuse poétesse! Elle est très inspirante.

    Quant au découpage: j'ignore le nom que porte cette règle en versification, mais elle permet de faciliter la prononciation: celle-ci est alors plus naturelle, plus fluide, comme lorsqu'on parle.

    Exemple (vers de Rimbaud):

    Mon unique culotte avait un large trou.
    - Petit-Poucet rêveur, j'égrenais dans ma course
    Des rimes. Mon auberge était à la Grande Ourse.

    Si on reprend le dernier vers:

    Des / ri / mes. / Mon / au / ber /ge é* / tait / à / la / Gran / de Ourse.

    *Fluidité oblige, ça se lit: «gé»

    Idem pour Grande Ourse, qui se lira Grand'Ourse

    RépondreSupprimer
  10. @Mistral

    Pardon! Tu as bien raison, merci.

    Cette règle m'a donc échappé un bon bout de temps.

    RépondreSupprimer
  11. Right! GBB


    @ Guillaume:

    Merci, j'ignorais ce découpage.
    Entre nous, mais vraiment entre nous, ok, ça ne sort pas d'ici! Dans ce domaine comme dans beaucoup d'autres, mais dans ce domaine précis, si Mistral te le dit, prend en bonne note, ce n'est pas le genre d'homme à écrire pour ne rien dire. Il t'aime bien, tu sais, enfin ce que tu exprimes et comment tu le fais.
    C'est frais, c'est nouveau, c'est atypique et puis c'est si authentique!
    Tu as du talent, normal qu'elle en profite!
    :-)

    GO!

    RépondreSupprimer
  12. @Helena

    Oui, tu as raison. S'il le dit, il ne le dit pas pour rien.

    Seulement j'étais très surpris. Mais au fond ça tombe sous le sens. Faut dire que je n'ai pas appris la versification d'un livre, ni d'un professeur. C'est un ami, il y a quelques années, qui m'avait enseigné... Héhé... Fus-je mauvais élève, ou le cours fut-il trop court? J'en sais rien. En tout cas, je vais replonger dans la théorie, histoire d'ajuster quelques vers!

    RépondreSupprimer
  13. Splendide! Splendide! L'ai-je dit? Splendide! Ou plutôt; d'une splendeur magistrale... Pour peu, Monsieur le Poète, l'on danserait sur vos vers!
    Et elle le fit!

    D'une demoiselle qui passa par là!:-)

    RépondreSupprimer
  14. La prosodie, c'est con, compliqué et tripant à l'os, héhé.

    Have fun, Vieux G. C'est le genre de machin qu'on apprend pour mieux l'oublier avant de se mettre vraiment à écrire.

    RépondreSupprimer